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Reproductions de Courbet : giclées d’art

Figure de proue du mouvement réaliste, l’œuvre prolifique de Gustave Courbet fit scandale en son temps face aux standards académiques auquel son art s’opposait radicalement. Les tableaux de Courbet préfigurent nombre de révolutions de l’art à venir, que ce soit par la technique, les sujets abordés ou le traitement du corps humain. Amoureux des femmes et de la nature, son œuvre puise également son inspiration dans le terroir et la vie quotidienne. Nos reproductions de Courbet sont majoritairement des nus et des peintures de paysages caractéristiques de l’artiste. Quelques dessins représentatifs sont également disponibles pour vos impressions sur toile.

L’art et la peinture comme vocation

Gustave Courbet est issu d’une famille aisée. Son père est un homme d’affaire à succès. Pour son fils, il imagine un parcours similaire au sien et l’envoie effectuer des études de droit. Pourtant, Gustave Courbet n’a qu’une passion depuis son plus jeune âge : le dessin. Il convainc donc ses parents de se lancer dans la peinture et commence par entrer aux Beaux-Arts de Besançon. En 1839, il part pour Paris.
Gustave Courbet naît et passe sa jeunesse en Franche-Compté. Les paysages de la région ainsi que la population marquent l’artiste, qui y consacre de nombreuses œuvres. On retrouve ainsi souvent des paysans sur ses tableaux ou encore le thème de la chasse et l’équitation. Symbole de l’attache qu’il a pour ses terres natales, le paysage Vue sur Ornans (1854 – 1856) dépeint sa ville de naissance.
Les voyages, comme beaucoup d’autres artistes, constituent une autre source d’inspiration importante dans les travaux artistiques de Gustave Courbet. En 1841, il se rend en Normandie et en profite pour peindre beaucoup de paysages. Voir quelque chose de différent et de nouveau pour lui le ravi : « Je suis enchanté de ce voyage qui m’a développé beaucoup les idées sur différentes choses dont j’avais besoin pour mon art. Nous avons enfin vu la mer, la mer sans horizon (que c’est drôle pour un habitant du vallon). » Courbet est connu pour ses œuvres non-académique. C’est le premier artiste de renom à faire fi de la hiérarchie des genres (stipulant traditionnellement que la peinture historique est au dessus des autres et que le paysage ou la nature morte sont peu importants) pour peindre ce qu’il désire. En cela, il se montre précurseur de bien des mouvements artistiques du XIXème et XXème siècle.
Courbet s’est distingué par une production importante : il fait des dessins, des peintures, des aquarelles et même des sculptures. On estime qu’il a produit environ mille œuvres au cours de sa carrière. Sur ce total, deux tiers sont des paysages.

Un affranchi passionné d’histoire de l’art

Grâce à l’avènement de la photographie notamment, Courbet tend à se rapprocher de plus en plus de la réalité dans ses tableaux. Il se dissocie du mouvement phare de l’époque, le romantisme, en axant sa production sur la recherche d’une fidélité absolue de ce qu’il voit. Toutes ces caractéristiques, combinées à ses choix de thématiques, font de lui le précurseur principal du mouvement réaliste. Cette faculté à ne pas suivre les voies pré-existantes se ressent également dans son discours, lui qui dit : « J'ai étudié, en dehors de tout système et sans parti pris, l'art des anciens et l'art des modernes. Je n'ai pas voulu plus imiter les uns que copier les autres. » Pourtant, comme tout le monde, Gustave Courbet a des idoles. Pour leur grand format notamment, il puise beaucoup dans les œuvres de Theodore Gericault et Eugène Delacroix.
Ses portraits ou ses nus sont également, tout comme Eugène Delacroix, basés sur des photographies et non des modèles posant pendant de longues heures. Courbet a souvent été critiqué pour sa peinture trop proche de la photographie, allant même jusqu’à dénoncer sa faculté à grossir le trait en maximisant l’importance de détails. Le personnage de Gustave Courbet est un symbole d’une opposition vive à l’époque. D’un côté, on trouve les académistes, très peu enclins à accepter de nouvelles thématiques en art et voulant perpétuer des traditions en matière de peinture (tant dans le choix des sujets que dans l’aspect technique, où Courbet est moins problématique). De l’autre côté, on compte des personnalités progressistes, qui louent la faculté de ce peintre à ne pas se soucier des règles et espèrent d’avantage de personnalité de la part de ses confrères pour que la discipline se diversifie. Ainsi, des critiques importantes tombent de la plume de Charles Baudelaire ou encore Théophile Gautier alors que Courbet peut compter sur Alfred Bruyas ou même Émile Zola pour prendre son parti. Des artistes contemporains à Courbet, comme son mentor Eugène Delacroix, se permettent également un avis sur ses travaux. Devant un nu de l’artiste, Delacroix vante sa « rigueur et sa saillie » mais ne peut s’empêcher de déplorer la vulgarité de l’œuvre.
Une chose reste cependant certaine : Courbet était un artiste polémique, dont on entendait parler et avec lequel il fallait choisir un camp, aimer ou détester. Sur ma repro.fr, vous trouverez quelques unes des toiles ayant créé les débats autour de Gustave Courbet, notamment ses nus, pour lesquels il est resté célèbre. On peut penser à Femme avec un perroquet (1866).

Gustave Courbet : un artiste engagé politiquement

Durant sa carrière, un journaliste qualifie Courbet de « peintre socialiste ». L’intéressé répond : « j’accepte volontiers cette dénomination . Je suis non seulement socialiste mais encore républicain et en un mot partisan de toute révolution. » En 1870, une fois Napoléon III déchu face aux Prussiens, Courbet participe à la formation de la IIème République. C’est un véritable homme politique dont le rôle est de présider la Commission des arts et de la protection des monuments. Grâce à ce rôle, il change les Beaux-arts et instaure ce dont il a beaucoup rêvé : un égalitarisme pour les artistes et non un chemin pré-requis pour entrer dans les clous traditionnels. En 1871, les Versaillais entrent à Paris pour rétablir l’ordre et font emprisonner Courbet, communard, pour six mois.
A la suite de cette condamnation, Courbet reçoit beaucoup de soutien que ce soit dans la sphère politique, artistique ou populaire. Sa cote est au sommet. Eugène Boudin, Armand Gauthier ou encore Claude Monet lui expriment leur admiration. Lorsqu’il rentre à Ornans, en 1872, il est criblé de demande de tableaux et ne peut satisfaire tout le monde. Malheureusement pour lui, l’année suivante, le gouvernement lui impose la reconstruction de la Colonne Vandôme et cela endette terriblement l’artiste. Afin d’échapper à un nouvel emprisonnement, il décide donc de fuir vers la Suisse. Il y coule des jours beaucoup plus heureux à l’écart et continue de peindre des paysages. De cette période correspond par exemple le tableau Une Scène Alpine (1874), typique des décors suisses.