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Reproduction en impression sur toile des peintures de Vermeer

Johannes Vermeer est un peintre néerlandais emblématique du XVIIème siècle et de l'école du nord. Artiste mystérieux et minutieux, on ne sait que très peu de choses de sa vie ou de son apparence : aucun portrait de Vermeer n'est connu. L'artiste n'a exécuté qu'une trentaine de tableaux dans sa vie, la plupart d'une finesse exceptionnelle sur des formats contenus. La grande majorité sont des scènes d'intérieure avec des points communs troublant d'une œuvre à l'autre : mobilier, carrelages, position de la fenêtre a gauche, présence d'une carte en fond de scène et d'une tenture au premier plan. Vous en trouverez quelques exemples dans le sélection de tableaux de Vermeer que nous vous proposons ci-dessous :

Les rares œuvres d'un peintre mystérieux

Johannes Vermeer est né à Delft, dans les Provinces-Unies (actuels Pays-Bas), en 1632. Aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands peintres de l’histoire et un représentant éminent de l’âge d’or de la peinture néerlandaise, l’artiste n’en reste pas moins très peu connu des registres historiques. En effet, il n’a laissé aucune trace écrite. Ses œuvres, peu nombreuses, ne donnent pas plus d’indications quant à sa vie privée tant elles s’en détachent, du peu que l’on sache.
En ce qui concerne son éducation et sa formation artistique, une nouvelle fois, les historiens jouent de propositions. Etant donné que Vermeer est admis en tant que maître à la guilde de Saint-Luc (dans sa ville de Delft) en 1653, les spécialistes pensent qu’il s’est consacré à l’art à partir des années 1657-1659. En effet, ce titre de maître requiert quatre à six ans d’études chez un maître reconnu. Son mentor le plus probable, encore une fois sans certitude, est Leonard Bramer (il joue un rôle dans le mariage de Vermeer en 1653 et son style correspond avec celui du peintre et a pu l’inspirer).
Grâce aux registres officiels de l’époque, on sait que le peintre s’est marié à Catharina Bolnes. D’une famille calviniste (protestante, comme la majorité des néerlandais à l’époque), il tourne le dos à cette voie spirituelle pour devenir, comme sa belle famille, catholique. Cette foi est une source d’inspiration majeure (mais discrète) dans ses tableaux. Nous proposons par exemple à la reproduction la célèbre œuvre intitulée Allégorie de la foi (1670-1672). Il s’agit de l’un de ses derniers tableaux. La calice posée sur la table rappelle le sacrement de l’Eucharistie alors que le serpent, symbole d’hérésie (il est écrasé par un bloc de pierre), choque son public protestant de l’époque.
Cette œuvre déteint avec le début de carrière et les premiers tableaux de Johannes Vermeer, où le peintre se cantonne à de grandes illustrations historiques. On pense donc que, comme beaucoup d’autres artistes, il a entrepris un voyage (la théorie d’Amsterdam est la plus avancée) dans lequel il s’est confronté aux travaux des plus grands peintres de son temps. A l’image des peintres de l’époque caravagesque d’Utrecht, il s’est probablement inspiré du savoir-faire italien de la Renaissance.

Les thèmes typiques d'un tableau de Vermeer

Son style, académique, se veut très précis et dépeint des scènes d’une manière plus parfaite encore qu’elles n’ont été observées par l’artiste. Si son style n’est pas controversé, c’est le choix de ses sujets qui fait d’avantage parler. A l’époque, selon la hiérarchie des genres, les scènes historiques et les portraits dominent les débats. Si Vermeer s’adonne aux deux thématiques, il montre un intérêt particulièrement prononcé pour la scène de genre. Ces scènes, à caractère anecdotique ou familier, n’étaient presque jamais traité à cette époque et sont véritablement propulsés sur le devant de la scène par Vermeer, qui en fait sa spécialité. Les décors sont souvent sombres et les personnages, pris en pleine action, sont dans leur intimité et effectuent des tâches quotidiennes.
La transition de genre entre ses œuvres historiques et celles plus anecdotiques s’opère vers 1656 avec deux tableaux dont Une jeune fille assoupie (1656-1657). A noter que selon les spécialistes, cette dernière œuvre comporte une portée moralisatrice et critique l’oisiveté. Vermeer aimait glisser des thèmes voire des considérations personnelles dans ses œuvres. Il était souvent question d’amour, qu’il symbolisait par la présence de vin ou de musique, comme dans Jeune femme au luth (1662-1663) ou encore dans La lettre d’amour (1669-1670). Il condamne également la vanité avec la présence de bijoux et de pierres précieuses.
En outre, on peut dire que la majorité des scènes dépeintent par Vermeer font un état d’un certain ordre et calme. Cela contraste avec sa vie personnelle. En effet, selon les biographes de l’artiste, il souffrait d’une situation économique compliqué, notamment dû à la grandeur de son foyer. En effet, Vermeer et sa compagne avaient dix enfants. Ainsi, les historiens pensent que Vermeer trouvait dans ses œuvres une forme d’exutoire et ne voulait pas peindre sa situation personnelle mais au contraire ce à quoi il aspirait : plus de calme, plus de sérénité. Pourtant, Vermeer a bien laissé une source d’inspiration personnelle transparaître dans quelques unes de ses œuvres : le frère de son épouse a été condamné pour violence sur femme enceinte et c’est à ce moment précis que l’artiste peint deux tableaux mettant en scène une femme enceinte. Sur marepro.fr, nous proposons par exemple Femme lisant une lettre (1663).

Un rescapé de l’histoire de l’art

A la fin de sa vie (jeune, puisqu’il s’éteint à l’âge de quarante trois ans), Vermeer est réputé localement et a même des commandes provenant d’autres villes des Provinces Unies. Durant sa vie, l’artiste travaillait avec rigueur, nécessitant beaucoup de temps pour chacune de ses peintures. Malgré sa situation précaire, il ne s’est pas laissé aller à multiplier les œuvres afin de satisfaire plus de commandes. Ainsi, cela participe de son mystère : Vermeer n’a peint que quarante-cinq œuvres (du moins, quarante-cinq œuvres lui sont associées avec certitude, d’autres faisant l’objet de vifs débats).
Cependant, son rayonnement n’est pas international et surtout ses œuvres restent cantonnées au monde des collectionneurs. Ainsi, à sa mort, en 1675, l’artiste est rapidement devancé par d’autres peintres de sa génération comme Rubens et Rembrandt. A son époque, Vermeer propose des tarifs assez élevés montrant que ses travaux sont considérés à une valeur importante. Quelques années après sa mort (1696) a lieu une vente à Amsterdam. Lors de celle-ci, vingt et un Vermeer sont vendus à des prix assez élevés pour l’époque. Les commentaires accompagnant les œuvres sont par ailleurs assez mélioratifs. En 1719, l’une de ses peintures phares, La Laitière (1660), dont nous proposons la reproduction du tableau sur notre site, est appelée « la fameuse Laitière de Vermeer de Delft » par un critique anglais renommé, Joshua Reynolds. Pourtant, le regard de la postérité sur Vermeer change défintivement avec les commentaires de Théophile Thoré-Burger. Ce spécialiste de l’art d’origine française, s’émerveille devant la production de Vermeer avant de tomber définitivement amoureux du peintre lorsqu’il observe La Laitière et La Ruelle (1658), œuvre dépeignant la ville natale de l’artiste : Delft. Depuis lors, Vermeer est inscrit au panthéon des peintres.

Les reproductions de tableau frauduleuses de Vermeer

Tout au long de sa carrière, Vermeer n’a peint que quarante cinq toiles. Parmi elles, seules trente cinq ont été conservées. Cette rareté des compositions du néerlandais a donné des idées à beaucoup de faussaires... qui ont reproduit son art.
C’est le cas du célèbre Han van Meegeren, qui excellait dans cet exercice. Reprenant l’inspiration religieuse du début de carrière de Vermeer, il créé une « toile perdue » sur ce thème. Pour respecter l’apparence des chef-d’œuvres de Vermeer, il avait tout prévu : il s’est procuré du bois de l’époque, vernissait les toiles en conséquence et les plaçait au four à 120° pour durcir la peinture. Il allait jusqu’à reproduire les craquelures dues au temps grâce à un bâton et les remplissait d’encre noire. Il a empoché jusqu’à 30 millions de dollars grâce à ce subterfuge.