Reproductions des tableaux d'Amedeo Modigliani
Amedeo Modigliani est un artiste italien ayant vécu la majeure partie de sa vie à Paris. Son style carractéristique, où les yeux de ses personnages ne donnent que peu d’information quant à leur sentiment et leur visage est souvent étiré, est reconnaissable entre mille. L’artiste, dont la vie a été tourmentée, a connu une fin tragique à l’âge précoce de trente cinq ans.
Amedeo Modigliani est issu d’une famille juive bourgeoise dont la situation financière s’est déteriorée. Rapidement, ses parents comprennent que Amedeo est passionné d’art et l’encouragent à se consacrer pleinement à cette vocation. Ainsi, il étudie l’art d’abord en Italie, dans des petites villes de Toscane (notamment Florence, où il passe une année) puis à Venise et finit par atterrir à Paris en 1906, à l’âge de dix huit ans. A cette époque, la capitale française fait office de ville centrale de l’art européen. On y trouve de nombreux rassemblements d’artistes, des courants variés voire opposés et Modigliani ne met pas longtemps à s’y sentir chez lui. Ses quartiers préférés, initialement, sont ceux de Montparnasse et de Montmartre. Il établi son premier atelier dans ce dernier quartier, plus précisément rue Caulaincourt. A cette époque, il sculpte plus qu’il ne peint.
D’Italie, Modigliani est parti avec un pécul financier que lui a laissé sa mère. Cette somme, largement héritée de la mort de son oncle, s’évapore assez rapidement et l’artiste ne tarde pas à connaître des difficultés pécuniaires importantes. A partir de 1909, ses déménagements sont incessants (pour cause de loyer impayé) et il fréquente Falguière, Raspail, la Ruche et de nombreux autres quartiers de Paris.
En tant qu’artiste, Modigliani est marqué par des périodes assez lointaines de son style : la renaissance et le classicisme. C’est plus dans des courants comme l’impressionnisme (voire le post-impressionnisme) et le cubisme que Modigliani trouve son inspiration. Pour les experts, Modigliani possède l’une des plumes les plus caractéristiques. En effet, son esthétique et son lyrisme se mélangent à un art épuré, où toute les formes et les volumes vont à l’essentiel. Ses nus, souvent, sont plus chaleureux que les autres et usent de tons chauds. Autre élément spécifique à Modigliani : sa représentation du regard, souvent vide voire totalement absent. Dans son approche des portraits et des nus, on ressent l’importance qu’a la sculpture pour lui. En effet, la profondeur est parfaitement maîtrisée par Modigliani, qui se la réapproprie même.Un départ rapide pour Paris
Des sculptures puis des tableaux
De même, ces années coïncident avec plusieurs dépendances pour le sculpteur : il consomme beaucoup de haschich et devient, selon plusieurs sources, alcoolique.
A Paris, Modigliani ne tarde pas à rencontrer une foule d’artistes. Très inspiré par les œuvres de Matisse, Cezanne ou encore Picasso, c’est avec Chaïm Soutine qu’il devient très proche. A partir de 1912, les deux peintres aux profils opposés se lient d’amitié. Soutine, beaucoup plus timide que lui, n’est pas à l’aise avec les femmes, sort peu, ne boit pas, etc. Modigliani en fait son affaire et prend Soutine sous son aile. Les deux artistes cohabitent ainsi à Falguière et se peignent régulièrement.Le style caractéristique de Modigliani
Modigliani, connu pour son côté maudit, connaît de nombreuses désillusions. Sa compagne, Jeanne Hébuterne, se suicide alors qu’elle est enceinte de leur deuxième enfant. Quelques temps plus tard, l’état de santé de l’artiste, qui souffrait depuis quelques temps d’une maladie mentale proche de la bipolarité, s’est dégradé. Cette maladie, combinée à une méningite tuberculeuse, emporte Modigliani.
Pourtant, aussi tumultueuse que soit la vie de Modigliani, son art n’a jamais semblé sombrer dans une forme plus sombre et déséchantée. Au contraire, comme l’explique sa fille, il semble avoir trouvé une forme de sérénité au fil du temps.