Votre reproduction d’Hokusai sur toile : estampes et peintures du maître japonais
Hokusai, le « vieux fou du dessin », est un maître japonais réputé pour ses innombrables peintures et estampes qui ont révolutionné l'art japonais et influencé les peintres occidentaux, à commencer par les impressionnistes (Manet, Monet, Degas etc.), grands collectionneurs des reproductions d’Hokusai et des estampes japonaises en général. Sa peinture la plus connue est la célèbre vague de Kanagawa (parfois appelée vague d’Hokusai), proposée ici à la reproduction sur toile parmi d’autres estampes de la série des trente-six vues du mont Fuji. Votre reproduction d’Hokusai sera réalisée dans notre atelier en France à partir de photos haute résolution principalement issues de l’Art Insitute of Chicaco.
Hokusai est né en 1760 à Tokyo. Ou plutôt : Tokitarô est né à Edo (ancien nom de la ville de Tokyo). En effet, s’il est connu sous le nom d’Hokusai, le grand maître japonais n’a pris ce pseudonyme qu’une fois sa carrière de dessinateur bien amorcée et est né sous le nom de Tokitarô. Sa famille est peu connue mais l’on sait qu’il a été adopté très jeune (trois ou quatre ans) par son oncle, marchant de miroirs. C’est en sa compagnie que l’enfant développe un attrait pour le dessin.
Le jeune homme apprend à graver sur bois dès l’âge de douze ans. Six ans plus tard, il rejoint un atelier de maître en matière de Ukiyo-e. Il devient dessinateur et comme le veut ce style artistique, il développe ses qualités en peintures narratives. Pour illustrer cette période, on peut penser à l’œuvre Les acteurs Kasaya Matakuro II en Nobuyori déguisé en Yakko Gunnai (à droite) et Miyazaki Hachizo en moine laïc Hambyo Nyudo (à gauche), dans la pièce Nue no Mori Ichiyo no Mato, jouée au théâtre Nakamura le onzième mois (1770), que nous proposons à la reproduction.
Grâce à sa passion débordante pour l’art, il étudie non seulement les savoirs japonais (le naturalisme de l’école Kano ou encore la peinture décorative Rinpa) mais aussi les innovations européennes. Par la suite, son travail consiste à combiner ces deux sources d’inspiration. Dans sa maîtrise de la perspective, on peut constater qu’Hokusai y parvient à la perfection. Il reprend les découvertes de la Renaissance européenne (notamment les œuvres hollandaises, les Néerlandais étant les seuls autorisés à effectuer du commerce avec le Japon au début du XIXème siècle), intégrant des points et des lignes de fuite et un angle de vue. Cependant, il les manie à sa manière et ne colle pas aux codes européens : ses lignes de fuite sont horizontales et ne tendent donc pas à l’infini. Il juxtapose des plans donnant une structure plus cadrée à ses dessins. On peut distinguer ces plans successifs dans Personnes traversant un pont en arc (1830-1841). Au premier plan, on voit sur un pied d'égalité tous les sujets et le pont, très précisément dépeints. Plus loin, au second plan et encore de manière égalitaire, on observe un désert, la montagne et les arbres. Grâce à l’ajout de cette technique, il grandit en tant qu’artiste et ne propose pas que des illustrations de personnages et des dessins narratifs. Il commence à peindre de plus en plus de natures et de paysages où il joue avec la profondeur. Il peut enfin se présenter sous le nom d’Hokusai, littéralement « vieux fou du dessin ». Dans les années 1810, il ajoute le terme Gakyojin à son nom Hokusai et est un artiste considéré au Japon. Lorsqu’il sort son premier recueil, intitulé Manga, sa cote de popularité est haute. Dans cette œuvre, un véritable fourre-tout artistique, l’artiste montre toute sa diversité, sa créativité et son imagination.
Durant la vie d’Hokusai, le Japon est fermé à la plupart du monde et ne commerce qu’avec les pays environnant et la Compagnie des Indes hollandaise qui bénéficie d’un monopole. De ce fait, les artistes japonais avaient du mal à s’exporter et rares étaient ceux dont on parlait dans les milieux européens. Pourtant, les historiens ont montré que quelques estampes d’Hokusai étaient arrivé jusqu’en France, en 1843. Cinq ans après la mort d’Hokusai (1854), le Japon s’ouvre plus largement à l’Europe et les travaux d’Hokusai ne tardent pas à émerveiller le public du vieux continent.
Des années 1860 jusqu’aux années 1900 apparaît ainsi le mouvement japoniste, dont il est la raison majeure. D’abord, le Japon devient une source d’inspiration pour les artistes.De Tokitarô à Hokusai
A trente ans, son maître meurt et il est dans une situation précaire. Celui qui se fait désormais appelé « Shunrô » continue cependant d’étudier l’art, insatiable passion pour lui. Au cours de sa carrière de dessinateur, il produit une grande diversité de contenu. Il édite des calendriers, produit des albums, des recueils de poèmes, des images érotiques ou encore des « Surimono » (cartes de vœux). Pourtant, ce pour quoi il est le plus célèbre est l’estampe, c’est-à-dire l’impression d’une gravure notamment grâce au procédé de xylographie, qu’il a lui-même effectué à ses jeunes années.Un style d’art novateur
Autre aspect original du travail d’Hokusai : l’utilisation de la couleur. En effet, à cette période, au Japon, le bleu est une couleur très peu utilisé en raison de sa rareté. Il est le premier artiste à en prendre le contre-pied. Grâce au Bleu de Prusse, un pigment synthétique qui apparaît au XVIIIème siècle, il fait de cette couleur sa marque de fabrique. Dans son recueil le plus connu, il l’intègre à toutes ses estampes, pour marquer l’œil de son public. Ce bleu perçant est par exemple particulièrement utilisé dans Fuji de Kanaya sur le Tokaido (1825-1837). Cette estampe est proposée sur notre site pour une reproduction haute définition, made in France.Des tableaux au rayonnement mondial
Mais rapidement, outre le fait d’intégrer des clins d’œil thématiques à cette culture exotique, les artistes s’inspirent des techniques nippones. La perspective en montage inspire beaucoup Paul Cézanne, par exemple. Vincent Van Gogh est également inspiré par l’art japonais, lui qui possédait pas moins de quatre cent estampes japonaises. Certains pensent même que sa Nuit Etoilée (1889), l’un de ses tableaux les plus connus, est une référence à Hokusai. L’immense ciel bleu est en effet peint au Bleu de Prusse, les plans superposés et surtout les courbes formant des espèces de vagues dans le ciel. Celles-ci rappellent une autre œuvre célèbre, symbole du rayonnement d’Hokusai : La Grande vague de Kanagawa (1831). Comme Van Gogh, elle a inspiré de nombreuses autres œuvres comme la vague de Camille Claudel ou encore La Mer de Claude Debussy. Elle est même à l’origine du logo de la marque Quicksilver. Il s’agit d’une estampe faisant partie du recueil Les Trente-Six Vues du Mont Fuji, principal chef d’œuvre de l’artiste. A noter qu’Henri Rivière, artiste français du XIXème siècle, s’en inspire pour effectuer ses Trente-Six vues de la Tour Eiffel. Hokusai publie ce recueil à soixante et onze ans, alors qu’il est à l’apogée de sa carrière artistique. Parmi ces esquisses (au nombre de quarante six en réalité), on retrouve tout le savoir faire acquis par Hokusai au long de sa vie : la maîtrise de l’estampe japonaise, l’apparente simplicité de l’école Rinpa mais aussi la perspective venue d’Europe. Le dénominateur commun de tous ces dessins est le Mont Fuji, observé à chaque fois sous un angle différent. Dans La Grande vague de Kanagawa, on remarque un contraste entre l’arrière plan, calme et serein, et le premier plan, agité voire chaotique. Cette opposition, que l’on peut associé au Ying et au Yang, se retrouve au niveau des couleurs.