Reproductions de Paul Cézanne : huiles et dessins
Précurseur incontestable de l'art moderne, Cézanne, bien que suivi par des initiés de son vivant, n'a connu le succès qu'après sa mort. En cela, on peut le rapprocher de Van Gogh et Gauguin dont la renommée fut également posthume. Souvent considérés comme une source majeure du cubisme, les tableaux de Cézanne vont à l'essentiel, tant dans la recherche des structures géométriques qui sous-tendent leurs sujets que dans le traitement des couleurs et des surfaces. Portraits, paysages et natures mortes sont les sujets récurrents des tableaux de Cézanne dont plusieurs sont disponibles ici à la reproduction. Plusieurs dessins de l'artiste sont également proposés, dont des études de nus parmi lesquelles l'une témoigne de la technique académique du maître.
Paul Cézanne est né en 1839 à Aix-en-Provence. Son père banquier et homme d’affaire, compte dès sa naissance sur son fils pour prendre la suite de sa société. Très respectueux de l’autorité de son père, Cézanne suit un parcours scolaire classique. Au collège, il est ami avec Émile Zola.
Ses premiers pas dans le monde de la peinture donnent des tableaux où les sujets sont souvent dépeints avec un héroïsme non sans rappeler les œuvres d’Eugène Delacroix. Cela est particulièrement visible dans sa série de peintures sur les baigneurs, dont nous proposons quelques reproductions comme Les Baigneurs (1899-1904).
Si on associe souvent Cézanne au réalisme, le peintre lui-même se revendique d’avantage romantique. Dépeignant la brutalité de l’homme envers son prochain, particulièrement dans les années 1860, on peut affirmer qu’il a beaucoup étudié un autre grand romantique : Francisco de Goya (et particulièrement ses Désastres de la guerre).
Comme le montre cette dernière citation, Paul Cézanne est mis en avant par ses contemporains. Pourtant, les critiques d'art de son époque ne montrent pas d’engouement autour de son travail et de ses tableaux novateurs. Ce sont donc ses paires qui propulsent Paul Cézanne sur le devant de la scène et lui permettent d’avoir une popularité (bien que restreinte). Camille Pissarro, Edgar Degas, Auguste Renoir et Ambroise Vollard lui bâtissent une réputation.Cezanne : une passion artistique au service d’une peinture de tableaux novateurs
Après son bac, il suit les recommandations de son père et entame des études de droit. Pourtant, il est passionné par le dessin et prend des cours dans cette voie en parallèle de ses études depuis 1857, au grand dam de son père. Émile Zola, grand ami d’enfance de Cézanne, joue ici un rôle essentiel. Il lui propose de le rejoindre au sein de la capitale et lui propose un hébergement, chez sa mère. Cette amitié d’enfance, qui s’est déclenchée après que Cézanne l’ait défendu lors d’une bagarre d’école, irradie la carrière de Cézanne. En effet, c’est après cet acte amical que Zola a offert une assiette de pommes à son nouvel ami. Ces même pommes continuent de représenter une source de bonheur pour Cézanne tout au long de sa vie. Ainsi, il les a beaucoup peintes, en atteste par exemple l’œuvre L’Assiette de pommes (1872-1882), tableau dont nous proposons la reproduction sur toile d'art en haute définition.
Il quitte donc le sud de la France pour Paris en 1861. Ses débuts sont délicats, lui qui échoue à entrer à l'école des Beaux-arts en raison du côté coloriste de ses tableaux jugé excessif. Deux années plus tard, il est copiste au Louvres où il réalise des reproductions de tableaux et développe un attrait pour les œuvres d’Eugène Delacroix. Peu après, il s’inscrit à l’académie de Charles Suisse, où il rencontre d’autres artistes de talent comme Camille Pissarro, Auguste Renoir ou encore Alfred Sisley. Il ne le sait pas encore mais ce groupe de génies de la peinture va donner naissance à un nouveau mouvement avec une production foisonnante de tableaux d'avant-garde : l’impressionnisme.
Tout au long de sa carrière, Paul Cézanne fait preuve d’un caractère trempé. Jugé timide (à l’excès) et très poli par ses amis, il est un autre homme pinceaux à la main, devant sa toile. En effet, lorsqu’il travaille, il a besoin d’un calme absolu, les aboiements d’un chien pouvant suffire à l’exaspérer. De même, lorsqu’il réalise un tableau de portrait, il demande une immobilité rigoureuse à ses modèles et ce, plusieurs heures durant. Des mouvements, même causés par la fatigue des personnages peints, le rendaient fou. Selon les témoignages de ses contemporains, il était également très exigeant, voire éternel insatisfait en peinture. Souvent, il lui arrivait de déchirer au couteau ses toiles en cours ou bien même de jeter ses tableaux par la fenêtre. Cette personnalité, difficile à vivre, lui a valu une certaine distance avec tous les membres de sa famille. Ainsi, sa femme, qu’il a pourtant peint à vingt six reprises ou même son fils, ne l’ont jamais considéré pleinement et en sont resté assez éloignés. Nous proposons ici quelques uns des plus beaux portraits de la femme de Paul Cézanne comme Madame Cézanne au conservatoire (1891).
Véritable fou de peinture, Paul Cézanne garde une constante tout au long de sa vie : il ne vit que pour peindre, réalisant ses tableaux dans l’humilité absolue et le désintérêt matériel le plus total.Une esthétique picturale en constante évolution
Cézanne se distingue également des peintres parisiens de la fin du XIXème siècle en favorisant une peinture moins raffinée, moins « bourgeoise ». Il exagère ce trait jusqu’à se dépeindre lui-même comme quelqu’un de sale et grossier dans ses autoportraits au cours des années 1860.
Dès 1865, Cézanne se caractérise par un style abrupt dans lequel il marque le contraste entre le blanc et le noir, qu’il juxtapose souvent. Il se rapproche de ce fait de Gustave Courbet et même d’Edouard Manet.
Pour peindre à sa manière, que l’on appelait « couillarde », Cézanne utilisait un couteau à la place de la palette, des brosses et des pinceaux et plaçait des coups irréguliers et épais. Les spécialistes jugent cette peinture violente, puissante et virile. Une nouvelle fois, cela est inspiré de son contemporain, le peintre Gustave Courbet.
Pissarro, avec qui il séjourne à Pontoise au début des années 1870, le convainc de changer quelque peu son style et semble satisfait du résultat. Il écrit : « Notre Cézanne nous donne des espérances et j’ai vu et j’ai chez moi une peinture d’une vigueur, d’une force remarquables. Il étonnera bien des artistes qui se sont hâtés trop tôt de le condamner. »
Si le raffinement de ses œuvres laisse à désirer pour certains critiques durant la première partie de sa carrière, un élément de sa peinture met tout le monde d’accord : sa gestion de la couleur et des formes. Sa maîtrise de l’espace est à la base de modèles bien plus tardifs.Peintre incompris de son vivant, adulé à sa mort
Comme dans ses productions artistiques, Cézanne se montre très direct dans ses écrits. Ainsi, à sa mort, il dresse un bilan froid mais lucide de son lègue : « Tous mes compatriotes sont des c*** à côté de moi. Je crois les jeunes peintres beaucoup plus intelligents que les autres, les vieux ne peuvent voir en moi qu’un rival désastreux. »
Après ces débuts difficiles en matière de popularité, Paul Cézanne jouit d’une postérité unanimement élogieuse. Dans chaque école de peinture successive, il a marqué quelques uns des artistes les plus importants : Gauguin, Picasso, Bonnard, Malevitch, Matisse, Kandinsky, Pablo Picasso… Tous partagent une admiration pour l’artiste sestian en provençal. Cézanne est tout simplement à l’origine de l’une des plus grandes révolution picturale de l’histoire. À ce titre, l'œuvre et les tableaux de Cezanne sont souvent considérés comme précurseurs du mouvement cubiste.
Sa popularité acquise post mortem est confirmée par la présence de sa peinture Les joueurs de cartes (1890-1892) dans le top 10 (sixième place) des compositions les plus chères vendues en 2020. Celle-ci s'est vendue pour la bagatelle de 274 millions de dollars, à la famille royale du Qatar. Pour moins cher, vous pouvez vous procurer une reproduction de grande qualité de ce même tableau sur notre site !