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Reproductions de Frédéric Bazille

Frédéric Bazille est un peintre impressionniste. Né en 1841, Bazille meurt tragiquement pendant la guerre franco-prussienne dès 1870. A seulement vingt neuf ans, il laisse une trace tout aussi prometteuse que courte à l’histoire de l’art. Son style, imprégné du naturalisme de Camille Corot et influencé par ses amis impressionnistes, se veut de plus en plus coloré au fil de sa courte carrière.

Un impressionniste pas comme les autres

Frédéric Bazille naît d’un père sénateur et d’une mère héritière d’un domaine agricole. Contrairement à beaucoup de ses homologues impressionnistes, il grandit donc dans le confort matériel. Sa première voie est celle de la médecine, comme le souhaitaient ses parents, mais il ne fait aucun doute que sa carrière se dirigera vers l’art. A dix-huit ans, il prend des cours de dessins. Trois années plus tard, en 1862, il rejoint la capitale et prend définitivement la voie artistique : il rejoint l’atelier de Charles Gleyre. En plus de progresser artistiquement, Frédéric Bazille cotoie d’autres peintres en devenir comme Claude Monet ou encore Auguste Renoir.
En plus de la peinture, dont il veut faire son gagne-pain, Bazille se passionne pour d’autres arts : l’écriture, le théâtre, la musique, l’opéra, etc. Il n’est donc pas étonnant de voir Bazille se lier d’amitié avec des personnalités fortes de l’art français de son temps. En plus de Monet et Renoir, qu’il rencontre à son atelier, il est proche d’Edouard Manet, Berthe Morisot mais aussi Emile Zola ou encore Paul Verlaine. A noter qu’il est également ami avec Edmond Maître, avec qui il se rend par exemple à Bruxelles pour assister à un opéra de Richard Wagner.

Un style prometteur

Grâce à ses parents, Bazille peut louer un atelier et permettre à ses amis de travailler avec lui (en 1865, par exemple, il partage son atelier avec Renoir et Monet). Il commence, vers 1862, à travailler ses toiles dans la forêt de Chailly et à Paris.
De plus, sa famille possédant une propriété non loin de Montpellier, il diversifie ses inspirations et s’y rend chaque année afin d’y peindre quelques toiles dans un décor différent. Exilé à Paris, Bazille reconnaît volontiers ses origines de sudiste, lui qui vient d’Acardie.
Après sa première exposition officielle, en 1866, Bazille change quelque peu de style et passe sur des tons plus clairs et davantage colorés. Son style est alors plein de touches franches, à la fois inspiré de Corot et son naturalisme mais aussi de ses pairs et notamment Claude Monet, qui l’a convaincu de peindre sur le motif.

Une mort héroïque, des regrets éternels

Mais le style de Bazille est encore instable, l’artiste n’ayant pas encore atteint la trentaine. On parle d’une peinture « de jeunesse », que Frédéric Bazille n’aura malheureusement pour l’histoire pas l’occasion de faire mûrir. En effet, le 19 juillet 1870 éclate la guerre Franco-Prussienne. Frédéric Bazille ne tarde pas à s’engager au sein du régiment des zouaves. D’abord sergent fourrier, il devient sergent-major. En novembre 1870, il réalise un acte héroïque en tentant de sauver des femmes et des enfants français mais cela lui coûte plusieurs balles (dans le bras et dans le ventre). Il succombe à ses blessures quelques instants après. Ironie de l’histoire, Frédéric Bazille déclare la veille de cet événement  « Pour moi, je suis bien sûr de ne pas être tué : j'ai trop de choses à faire dans la vie ». En partant dès l’âge de 29 ans, en 1870, Bazille reste un potentiel inexploité de l’histoire de l’art.
Lui qui n’a pas connu l’avènement de l’impressionnisme, qui intervient quatre années plus tard, ne peut également pas profiter de sa propre notoritété. Alors qu’il était convaincu de son talent (il écrit à son frère « Je suis lancé et tout ce que j'exposerai dorénavant sera regardé »), il part avant que ses tableaux ne soient réellement appréciés. Il faut d’ailleurs attendre plus longtemps (début du XXème siècle) pour que l’historien de l’art Henri Focillon le sorte de l’oubli. C’est même en 1950 que des amateurs d’art montpellierains le redécouvrent et remettent ses toiles sur le devant de la scène.