Affiches et posters de l'activisme noir américain
L’activisme afro-américain est un mouvement civique ayant eu lieu aux Etats-Unis durant le XIXème et le XXème siècle et plus intensément durant la deuxième moitié du XXème siècle, où la ségrégation raciale faisait rage. Les afro-américains étaient accompagnés d’une partie des blancs américains abolitionnistes (qui voulaient en finir avec les lois discriminatoires).
En 1863, à la fin de la guerre civile américaine appelée guerre de Sécession, les noirs américains se voient garantir une série de droits grâce à des lois constitutionnelles. Il en va de la fin de l’esclavage jusqu’à la permission d’une citoyenneté pour les personnes « de couleur ». Pourtant, cela n’est pas appliqué dans de nombreux Etats (notamment au sud du pays, plus conservateurs). Les mobilisations afro-américaines atteignent leur apogée dans les années 1950, où des figures comme Malcom X ou encore Martin Luther King portent leurs revendications.
Cela aboutit finalement aux Civil Rights Act de 1964, interdisant toute ségrégation sur l’ensemble du territoire américain.
L’activisme afro-américain est étroitement lié à l’histoire de l’ensemble des Etats-Unis. En effet, il faut remonter à l’élaboration de la Constitution américaine (1788) pour comprendre le processus de revendication des noirs américains (et de ceux qui les soutiennent). A cette date, les Etats-Unis sont dominés par les Etats du sud, où les planteurs venus d’Europe faire fortune sont les personnages les plus puissants. Que ce soit dans le tabac ou le coton, ils représentent la puissance du pays et il semble impossible de voter des amendements contre eux. Or, ces même planteurs sont les plus dépendants des esclaves importés du continent africain durant les siècles précédents (via le commerce triangulaire). Il leur est donc permis de conserver des esclaves et de les traiter à peu près comme bon leur semble à cette date, malgré l’opposition ferme de penseurs et hommes politiques de l’époque (comme Benjamin Franklin).
Il faut ensuite attendre de nombreuses années pour qu’une occasion de réviser la constitution se présente. Celle-ci intervient grâce à la guerre de Secession. En 1865, celle-ci rend son verdict : le nord l’emporte sur le sud. Abraham Lincoln, abolitioniste, est conforté dans sa place de détenteur du pouvoir et promulgue le XIIIème amendement. Celui-ci abolit le droit à l’esclavage. Le problème change alors : si les noirs ne sont plus des esclaves, de nombreux Etats du sud ont adopté des Black Codes. Ceux-ci offrent des droits différents aux blancs et aux individus de couleur, tout en respectant la loi. Tout le XIXème siècle et une grande partie du XXème siècle est donc un combat mené par les afro-américains pour bénéficier des même droits que les blancs. Les manifestations contre la ségrégation raciale atteignent leur paroxysme dans les années 1950 et 1960. Cela aboutit aux Civil Right Acts de 1964 et de 1968 qui prohibent toute loi ségrégationniste sur l’ensemble du territoire américain.
Dans ce processus de déségrégation menée par les noirs américains, certaines figures se sont détachées. On peut tout d’abord penser à Martin Luther King, personnalité historique majeure. Il est à l’origine de nombreuses actions pour défendre la cause noire américaine (comme le boycott des bus de Montgomery, par exemple). Connu pour son calme et son pacifisme, il a prononcé un discours célébrissime en 1963 où il commence par « I have a dream ». Alors qu’il se déplace à Memphis pour venir en aide à des éboueurs noirs sous-payés, il est pris à parti et abattu d’une balle dans la gorge dans son hôtel. Cet événement tragique a des conséquences immédiates : les émeutes ne tardent pas dans tout les Etats-Unis et politiquement, cela a pour effet de précipiter les derniers Civil Acts (1968) entérinant définitivement toute ségrégation raciale.
Pour l’ensemble de son engagement, il reçoit le prix Nobel de la paix en 1964. Il s’agit du plus jeune lauréat à ce titre. Symbole de l’importance qu’a Martin Luther King sur la petite histoire des Etats-Unis : sa date de naissance, le 15 janvier, a été décrété jour férié dans le pays. C’est le Martin Luther King day.
Dans une moindre mesure, Malcom X est aussi un artisan de ces progressions sociales obtenues par les noirs américains. Il est aussi assassiné (en 1945), par des extrêmistes musulmans lui reprochant son attendrissement avec d’autres figures comme Martin Luther King (prêtre baptiste). Au contraire de MLK, Malcom X a un passé difficile, violent et délinquant. De plus, ses actions s’inscrivent dans un cadre plus vaste que celui des Etats-Unis, alors que Luther King était dévoué à son pays.Un processus vieux comme le pays
Deux siècles de lutte sociales
Des figures aussi célèbres que diverses